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jeudi 9 août 2007

Obligation pour les femmes, à réciter Birkot HaSha'har et Birkot HaTorah

Les femmes sont-elles soumises à l’obligation de réciter les Birkot HaSha’har (les bénédictions du matin), ainsi que les Birkot HaTorah (les bénédiction sur l’étude de la Torah) ?

Les Birkot HaSha’har (les bénédictions du matin)

Nos ‘Ha’hamim ont institué de réciter chaque jour des Bra’hot (des bénédictions) afin de remercier Hashem pour le maintien et l’entretien de l’œuvre de la création du monde, comme la Bra’ha de « Pokea’h Ivrim – qui redonne la vue aux aveugles » que nous récitons pour glorifier Hashem sur le sens de la vue, et de même pour les autres Bra’hot du matin.

Il est enseigné dans la Gmara Bra’hot (35a) :

« Il est interdit de tirer profit de ce monde, sans réciter de Bra’ha (de bénédiction).Toute personne qui tire profit de ce monde sans réciter de Bra’ha, porte atteinte aux saintes propriétés du Ciel ».

Par conséquent, il est un devoir pour toute personne de réciter ces Bra’hot chaque jour.

Les Birkot HaSha’har commencent à Elo-haï Neshama, et se terminent par la fin de la Bra’ha de GOMEL ‘HASSADIM LEA’MO ISRAEL.

La Bra’ha de AL NETILAT YADAÏM dépend du fait d’avoir dormis au moins une ½ heure sur son propre lit. (Mais l’acte de l’ablution en lui-même est obligatoire chaque matin systématiquement.)

La Bra’ha de ASHER YATSAR dépend du fait d’aller au toilettes.

Il est expliqué dans les Teshouvot Hagueonim[DP1] que les femmes sont elles aussi soumises à l’obligation de réciter les Birkot HaSha’har, puisque cette obligation ne fait pas du tout partie de la catégorie des Mitsvot Assé Shehazeman Grama - Obligations dont l’accomplissement dépend d’un laps de temps, comme les Tefilin ou le Talit que nous ne pouvons mettre que lorsqu’il fait jour, ou bien le devoir d’habiter dans la Souka, qui ne dure que 8 jours etc …, car les femmes sont exemptes de toutes ces obligations.

Mais les Birkot HaSha’har sont des bénédictions de glorification d’Hashem.

Cependant, parmi les Birkot HaSha’har, il y a une Bra’ha qui se nomme « SHELO ‘ASSANI ISHA ». Au lieu de « SHELO ‘ASSANI ISHA », les femmes diront « SHE’ASSANI KIRTSONO », et en veillant à ne pas prononcer Shem Oumal’hout (Elles diront BAROU’H SHE’ASSANI KIRTSONO, et non pas BAROU’H ATA A-D-O-N-A-Ï ELOHENOU MELE’H HA’OLAM SHE’ASSANI KIRTSONO).

N.D.T Dans de nombreux Siddourim (rituels de prières), la Bra’ha de She’Assani Kirtsono est notifiée avec le nom d’Hashem. Ceci est contraire à la Hala’ha, puisque cette Bra’ha n’est pas rapportée dans le Talmud, mais figure seulement dans les enseignements des Gueonim. Or, nous avons un principe selon lequel, toute Bra’ha qui ne figure pas dans le Talmud, ne doit pas être récitée avec le nom d’Hashem. Il faut donc rectifier cela en mettant les mots ATA A-D-O-N-A-Ï ELOHENOU MELE’H HA’OLAM entre parenthèses.

Par contre, elles récitent tout à fait normalement et avec Shem Oumal’hout (le nom d’Hashem), la Bra’ha de SHELO ‘ASSANI GOÎ, sous la formule féminine de SHELO ‘ASSANI GOYA, comme pour la Bra’ha de SHELO ‘ASSANI ‘AVED, qu’elles changeront en SHELO ‘ASSANI SHIF’HA. Telle est la tradition.

Birkot Hatorah (les bénédictions sur l’étude de la Torah)

Les Birkot Hatorah ont été instituées par nos ‘Ha’hamim pour toute la Torah que nous allons apprendre au long de la journée, jusqu’au moment où nous iront dormir.

Elles sont au nombre de 2 :

  1. BAROU’H ATA …ASHER KIDDESHANOU BEMITSVOTAV VETSIVANOU ‘AL DIVRE TORAH VEHA’AREV NA...BAROU’H ATA…HAMELAMED TORAH LE’AMO ISRAEL.
  2. BAROU’H ATA…ASHER BA’HAT BANOU MIKOL HA’AMIM VENATAN LANOU ETE TORTO BAROU’H ATA…NOTEN HATORAH.

Ces Bra’hot sont différentes des Birkot HaSha’har dont nous avons parlé plus haut.

En effet, les Birkot HaSha’har ne sont pas dirigées vers une Mitsva particulière, mais viennent seulement exprimer une glorification et un remerciement à Hashem pour la création du monde et son entretient.

Ce qui n’est pas le cas des Birkot Hatorah, puisqu’elles sont dirigées vers l’obligation d’étudier la Torah.

Ce qui nous amène à une question :

Il est compréhensible que les femmes soient soumises à l’obligation de réciter les Birkot HaSha’har, puisque ces Bra’hot ne sont pas liées à l’accomplissement d’une obligation quelconque.

Mais les Birkot HaTorah, qui sont dirigées vers l’obligation d’étudier la Torah, puisque les femmes ne sont pas soumises à l’obligation d’étudier la Torah, elles devraient être exemptes de réciter ces Bra’hot, puisque nous savons que selon MARAN[DP2] , une femme n’a pas le droit de réciter une Bra’ha liée à une obligation de laquelle elle est exempte (voir Shoul’han Arou’h Ora’h ‘Haïm chap.17 et chap.589) ?

Dans le Beit Yossef (Ora’h ‘HaIm chap.47), MARAN rapporte les propos du EGOUR[DP3] au nom du MaHaR’YL[DP4] , selon lesquels les femmes sont soumises à l’obligation de réciter les Birkot HaTorah, puisque qu’elles ne sont exemptées d’étudier uniquement le Talmud, mais pas la « Torah écrite » (l’étude du TaNa’H, ce que l’on appelle la Bible et ses commentaires).

MARAN rapporte également l’explication du SaMaG[DP5] , selon laquelle les femmes sont tenues d’étudier toutes les Hala’hot des obligations auxquelles elles sont soumises (Shabbat, Bra’hot, Kasherout…), et c’est la raison pour laquelle elles sont soumises à l’obligation de réciter les Birkot HaTorah, et le fait qu’elles prononcent le mot de « VETSIVANOU », qui signifie « Il nous a ordonné » (d’étudier la Torah), est justifié par le fait qu’elles sont, au moins partiellement, ordonnées d’étudier la Torah.

Dans la prochaine Hala’ha, nous expliquerons, avec l’aide d’Hashem, comment faire lorsqu’on a un doute si l’on a réciter les Birkot HaTorah ou pas.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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[DP1]Gueonim Décisionnaires de la période post talmudique (9ème et 10ème siècle)

[DP2]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP3]Egour auteur inconnu 15ème siècle

[DP4]

MaHaR’YL Rabbenou Yaakov Ben Moshe Mouline, Allemagne 14ème siècle

[DP5]SaMaG Sefer Mitsvot Gadol Rabbi Moshé MI KOUTSI France 13ème siècle

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